Entrepreneuriat Social

Le Baromètre 2018 de l’Entrepreneuriat Social montre que la proportion de personnes connaissant la terminologie « entrepreneuriat social » a progressé depuis 2008, passant de 15 à 37 %. Près de la moitié des personnes interrogées lors de l’Edition précédente déclarant connaître l’entrepreneuriat social pouvait le définir.

Il existe un très grand nombre de définitions et au moins trois principaux courants sont recensés : le courant Américain, dans la lignée de Bill Drayton, Fondateur d’Ashoka qui accorde une grande importance à l’innovation sociale et à la personne de l’entrepreneur (les Ashoka Fellows) ; le courant Européen, fortement lié à la tradition de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) ; le courant Pays en Développement dans la lignée de M. Yunus et sa définition d’un Social Business (comme Grameen-Danone au Bengladesh). Ces différentes approches ont toutes leurs mérites respectifs et, pour les besoins du Prix CRÉENSO, nous retenons la proposition « à géométrie variable » effectuée par l’Avise pour laquelle une entreprise sociale repose sur trois piliers que l’on va retrouver dans des proportions variables selon les cas :

  • Pilier 1 : Une finalité sociale et/ou environnementale ;
  • Pilier 2 : Un projet économique viable ;
  • Pilier 3 : Une lucrativité limitée et une gouvernance démocratique.

Les entreprises sociales sont donc des entreprises dont la finalité sociale, sociétale ou environnementale, est centrale. Elles observent un principe de lucrativité limitée (profits largement réinvestis dans le projet, …) et cherchent à associer les parties prenantes à leur gouvernance. Si elles partagent avec les entreprises « classiques » l’affirmation d’un projet économique, elles s’en distinguent très nettement par leur finalité : les bénéfices ne sont pas une fin en soi, mais bien un moyen au service d’un projet social afin d’accroître l’impact social de l’entreprise.